Centrafrique: Communiqué de la Séléka Rénovée N° 01/06/16
REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
Unité – Dignité – Travail
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Séléka Rénovée pour la Paix et la Justice
UN Pays – UN Peuple – UN Dieu
COMMUNIQUE DE PRESSE N° 01/06/16
Relatif au regain de tension à Bangui durant ce mois de juin 2016
Suite à un silence observateur - car ne m’y attendant pas, j’ai été surpris par les évènements - je me permets de lancer tout de même un appel à la retenue et au bon sens. J’adresse surtout mes condoléances de grande tristesse à toutes les familles éprouvées.
Peut-être naïf, mais j’ai sincèrement cru qu’avec les élections et la volonté des populations civiles, la paix allait revenir définitivement. On m’a appris que quand on a bon cœur, on croit toujours que tout le monde est bon. Certes ! Mais il n’est jamais trop tard pour entendre raison. Je crois toujours en la paix.
Aussi, je pense que dans le contexte actuel, personne n’a le droit de provoquer personne en montrant des muscles de titan. L’heure est plutôt à la retenue et à l’humilité. Les populations civiles du KM 5 sont toutes autant victimes que les policiers capturés.
Par conséquent, j’appelle les preneurs d’otages à libérer leurs captifs pour abréger l’asphyxie du KM 5 par miséricorde pour les populations civiles en privation, et je sollicite des autorités à regarder la sincérité de toutes ces plusieurs arrestations ayant provoqué cette montée d’adrénaline. Qui a décidé quoi ? Se fondant sur quelle information, et de quel degré de véracité ? Une enquête d’établissement de responsabilités s’impose. Il y’a eu provocation. Certainement. Mais dans quel but ?
Par ailleurs, j’insiste qu’il fait des années que je n’arrête pas d’indexer les services de renseignements du pays, afin de produire des bonnes informations aux bonnes personnes pour que des bonnes mesures soient prises en faveur de la sécurité et de la paix. Hélas !!!
Enfin, je pense qu’il est vraiment périlleux, dangereusement hasardeux, de continuer dans les déductions simplistes et les amalgames négatifs en déclarant que « les musulmans » veulent déstabiliser le pouvoir ou que « les chrétiens » veulent en finir avec le PK 5. Il n’en est aucunement question. Il faut arrêter avec toutes ces pratiques néfastes et ces déclarations relevant du sensationnel et du populisme qui ont fait tant de mal au tissu social et économique de notre pays.
Quant à moi, je continue d’apporter tout mon soutien au Pouvoir constitutionnel de l’Etat, élu librement par le Peuple centrafricain. J’appelle les miens à faire de même. Tous les problèmes sont sur la table, aucune question ne sera occultée le moment venu, et nous trouverons ensemble des réponses appropriées pour une solution globale de paix durable. Mais sans armes, sans provocations, sans hostilités et sans esprit de vengeance. C’est possible.
Fait à Bangui, le 23 juin 2016
LE PRESIDENT,
Général Mohamed-Moussa DHAFFANE,
Signataire de l’Accord de Brazzaville,
Ancien Ministre d’Etat